Jusqu'au bout du monde, Wim Wenders
2 juillet 2018​
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Vu hier un film peu ordinaire, rien que par sa durée : 4 heures 50 (oui, vous avez bien lu), à la fois anticipation (filmé vers 1990, l’histoire se déroule dix ans plus tard, en 1999 – 2000, le monde entier peut alors communiquer avec tout le monde !), SF (on veut rendre la vue aux aveugles par des dispositifs sophistiqués ; on rend visibles sur un écran ses propres rêves), road-movie (on fait le tour de la Terre, Paris, Berlin, Moscou, Pékin, Tokyo, San Francisco, pour finir en Australie), pas loin du post-apocalyptique (déjà à l’époque !), puisque la destruction par une bombe atomique d’un dangereux satellite indien menace l’écologie du globe entier.
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J’ai nommé : Jusqu’au bout du monde, de Wim Wenders : une jeune femme amoureuse tente de rejoindre celui qu’elle croit être un escroc, mais qui s’avère être le fils d’un ophtalmologue génial. La dernière partie, en Australie, est double : ignorant si le reste du monde est détruit, les blancs et les indigènes autour du médecin chercheur s’adonnent à la musique et à la belle vie, tandis que le savant (fou ?) transforme son dispositif pour les aveugles en un système qui restitue les rêves de son porteur. Et là, c’est la catastrophe : chacun devient accro à ses propres rêves, perdant tout sens de la réalité, coupant tout lien avec les autres.
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Ce film est lent et touchant, plutôt tourné vers la description du monde futur, vers les interrogations sur le sens de la vie. Quelques bagarres, tout de même, rassurez-vous. J’ai apprécié. Ma petite note : 8 sur 10.