Une vie sans fin, Frédéric Beigbeder
2 juillet 2018​
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Une vie sans fin, de et avec Frédéric Beigbeder dans le rôle principal.
Comme le suggère le titre, le récit expose la quête de l’immortalité du célèbre noceur et dandy parisien, à travers un voyage initiatique, de Genève jusqu’en Californie, dont les neuf étapes donnent la parole à des chercheurs hyper pointus, à l’avant-garde des manipulations sur la vie.
Au cours de son périple, Frédéric est accompagné de sa fille de 10 ans qui finira par épouser son robot de compagnie…
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« Contrairement aux apparences, ceci n’est pas un roman de science-fiction » se défend l’auteur (ou son éditeur) sur la 4ème de couverture. Cependant, p. 320, le narrateur reconnaît : « Il n’y avait plus aucune différence entre la réalité autour de nous et la science-fiction. » De plus, la table des matières est intitulée : « Le voyage vers l’immortalité en neuf étapes ».
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Ainsi neuf génies contemporains, qui existent vraiment, vont plus ou moins vulgariser l’état de leurs travaux sur le vieillissement et ou le rajeunissement. Souvent, ils justifient leur démarche sur le plan éthique.
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Le nihilisme du personnage central (Beigbeder en personne, comme on l’a dit), le conduit à nier la mort. Toutefois, s’il rajeunit, c’est surtout grâce à son mariage : le cinquantenaire épouse en effet une jeune et jolie chercheuse genevoise. C’est le principe du sybaritisme, déjà vanté par Roland Barthes.
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Au bout du voyage, une fin double : il meurt infecté par les expériences de laboratoire et semble ressusciter (ce qui confirme la tendance initiatique), de retour parmi sa famille recomposée, la plus grande merveille de la vie… Est-ce cette « découverte » le fruit de son initiation ?