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Critique: L'effet Robinetto

Robert Yessouroun

Les robots de Robert ne semblent pas vraiment au fait des trois lois d’Asimov, ou plutôt ils en ont une interprétation très personnelle c’est le moins que l’on puisse dire. Autre caractéristique de ses mécaniques étonnantes, ils ont une forte tendance aux dysfonctionnements les plus surprenants ! Robinetto ne fait pas exceptions…Tout dévoué à son maître, écrivain de SF peu inspiré, il se retrouve par un hasard des plus improbable doté de capacités que ses constructeurs n’auraient jamais imaginés qu’il puisse développer ! S’ensuit toute une cascade d’événements à la fois cocasses et dramatiques qui vont de la réécriture du dernier roman de son maître (une fois de plus médiocre !), à la réorganisation totale de la vie privée de ce dernier. Puis tout cela va crescendo, avec des répercussions plus ou moins heureuses, jusqu’à un dénouement ouvert et optimiste ! (Mais ça il faudra aller le voir par vous-même… !)


Comme à son habitude, l’auteur jongle avec une étonnante dextérité avec un vocabulaire fleuri et inattendu, s’octroyant le droit à quelques créations et construction des plus originales. Le style de Robert Yessouroun est unique, inclassable voir déconcertant ! Ses personnages le sont aussi, pas de beau héros fort et sûr de son charme, au charisme tel que les superbes créatures qu’il croise inéluctablement ne peuvent que tomber sous son emprise, etc…. Non ! Ce sont des gens normaux, souvent bourrés de petits défauts et travers, qu’il catapulte sans vergogne dans les pires des situations. Et tout cela teinté d’un humour à la fois cynique et tendre…


Une lecture déroutante donc, de la part d’un auteur atypique et diablement sympathique…


Frédéric Lebeuf alias Castle FL dans le Galion des étoiles, 8-12-2020





 
 
 

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